samedi 12 octobre 2024 | plan du site | contact |
Accueil

> Patrimoine > Quartiers d'antan > Rue Pointe Mulle et rue du Port

Rue Pointe-Mulle et Rue du Port

► Extrait cadastral

Retrouvez l'article original paru dans le JPM N°.31 - janvier 2005.


• Ce qui a changé :
La ruelle Pointemule est devenue la rue Pointe-Mulle, la rue du Montier a pris le nom de rue du Port, au bout de laquelle était situé le port à bois, et la rue de Pormort à Vernon s'appelle maintenant la Grande Rue.

• Ce qui a disparu :
> L'église située dans le cimetière : elle fut vendue aux enchères en 1875, adjugée pour un montant représentant le salaire annuel de l'employé de la voirie municipale de l'époque. Cette vente provoqua des protestations et même une pétition de la part d'une partie de villageois pormortais.
> Du vicariat situé rue du port face au cimetière, il ne reste que des ruines.
> Sur le plan nous pouvons voir des constructions à l'intersection de la sente des vieilles et de la rue Pointe-Mulle, qui ont maintenant disparues. Elles appartenaient, à l'époque, à Thomas GUERIN et Noël VIVIEN.


Dans ce qui est encore présent, l'ancien presbytère, confisqué au profit de la commune à la Révolution, il fut offert par l'empereur Napoléon Bonaparte à un général d'empire pour bons et loyaux services. Il repris à nouveau son rôle de presbytère un peu plus tard par le don de celui-ci fait par Mme De HAUTERRE. Il servit à la même époque d'école communale. Par la suite, Port-Mort s'étant doté d'une école communale à côté de la place de la maison de village, le presbytère retomba dans le domaine privé.

Un quartier dessiné au début du XVIIIe

Retrouvez l'article original paru dans le JPM N°.49 - janvier 2010.

Une trouvaille faite à la Bibliothèque Nationale de France constituant en un dessin de 11,7 cm x 17,4 cm à la mine de plomb datant du début du XVIIIe siècle représente l'entrée du village de Port-Mort venant de Vernon. Cette gravure fut achetée par la B.N.F. en 1893 avec la collection de plus de 3 500 dessins d'architectures normandes collectés tout au long de sa vie par M. Destailleur (1822-1893), architecte de son état.


Le dessin a été réalisé sur le chemin de l'église à Vernon, chemin disparu depuis : il coupait la pièce de terre située entre le chemin du Mesnil et la route actuelle de Vernon. Sur cette vue nous pouvons nous apercevoir que les limites des constructions de notre village s'étendaient plus au loin et que cette partie de Port-Mort était plus bâtie que de nos jours. Il est vrai que sur les vieilles cartes de France du XVIe et XVIIe siècle, le village de Pormort était indiqué à cet endroit. Le centre du village actuel était non bâti.

Sur cette vue nous pouvons y découvrir l'ancienne église, le presbytère (existe encore de nos jours, la toiture a perdu deux lucarnes) et sa dépendance, le vicarial, l'ancien clos du cellier pressoir seigneurial, un puit de nos jours toujours là dans le pré de François Lehalleur, ainsi que le mur du cimetière actuellement en réhabilitation.
Tout le reste des constructions, d'ailleurs très typiques, a de nos jours disparu : Les constructions au premier plan durant le
XVIIIe siècle, le clos du cellier vers 1800, l'église en 1880. Il ne nous reste de celle-ci la croix du clocher et une colonne, toutes
deux dans le cimetière, ainsi que quatre vitraux qui ont été reposés sur l'église actuelle. Les ruines du vicarial étaient encore visibles il y a une vingtaine d'années ; il en subsiste un tas de pierres sur le terrain.
Nous savons que l'église a été vendue aux enchères après la construction de l'église actuelle. Le presbytère, confisqué à la Révolution, est devenu une demeure d'habitation. Le clos du cellier a peut-être été victime de la révolution, celui-ci représentant un droit seigneurial de l'ancien régime : « le droit de pressoir ». Reste à découvrir le pourquoi de la disparition des toutes les autres bâtisses au cours du XVIIIe siècle. Tout ce nous savons, c'est qu'elles étaient construites sur des terres appartenant à la seigneurie de Port-Mort et que le hameau ainsi constitué s'appelait « le clos de la ruelle ».
Christian LORDI